La journée des enfants lance en beauté le festival flamenco 2018 !
Agathe Beaudouin
Dimanche 9 septembre, en préambule du festival flamenco de Montréal, la rue Bernard s'est métamorphosée en scène de danse toute la journée. Avec une belle réussite !
En coulisse, une trentaine de bénévoles à l'action !
Pour parvenir au succès de cette première journée du festival flamenco de Montréal (FFLAM), une trentaine de bénévoles s'active tout au long de la journée. Présents dès 7 h30 pour installer la scène et les décorations, actifs en journée pour animer les ateliers, veiller au bon déroulement de l'événement, photographier les spectacles... et jusqu'à 22 h pour assurer le rangement, ces passionnés de flamenco, qui agissent dans l'ombre et avec Kristin Molnar, l'efficace organisatrice (et adjointe à la programmation du FFLAM), permettent aussi la réussite de cette belle journée. ¡Ole! les bénévoles, comme on dit en Espagne !
Après une année de pause en 2017, le festival flamenco de Montréal a rallumé sa flamme, pour sa sixième édition, dimanche 9 Septembre, dans une ambiance 100 % hispanique au coeur du Mile End. La rue Bernard, au sol recouvert de pois blancs et rouges, a fait danser petits et grands, pour un flamenco décomplexé et généreux. Offrant une vitrine à de nombreuses écoles flamenca de Montréal, les directeurs Benoît Bigham et Caroline Planté ont donné le coup d'envoi d'un événement à la fois artistique, mais aussi ludique et pédagogique. Des premières soleas de Rocio Vadillo sur les coups de midi aux derniers et énergiques zapateados des élèves de Delphine Mantha à la nuit tombée, la journée s'est déroulée dans une ferveur sans frontière. Et sans limite, incitant au fil des ateliers les Montréalais à prendre part à la fête.
Sous un soleil, qui, dans l'après midi, s'approche du thermomètre ibérique, les artistes flamenco de la ville enchainent leurs chants et danses devant un public très fourni (plusieurs centaines de personnes) avec une sincère passion, révélant un flamenco éclectique mais inspiré d'une passion commune. Sur cette scène éphémère, l'énergie très communicative de Yelitza Garcia et de son flamenco fusion enthousiasment la foule, les démonstrations de Vanessa Brunelle ou de Rosane Dion offrent un vol direct pour l'Andalousie, direction Jerez de la Frontera !
Face au Dépanneur Café, QG de l'événement, se dévoile le panorama le plus large possible du flamenco. On y découvre toute l'élégance des seguiryas, on y ressent la complicité des sevillanas et on décrypte l'art et la technique du baston (la canne) et des castagnettes. Parfois, le temps s'arrête. Des parenthèses qui permettent de déceler des pépites, telle la cantaora Alexandra Templier, à la voix si profonde et intense qu'elle en fait trembler le tablao. Et tous les spectateurs avec !
Pour cette journée dédiée aux enfants, les apprentis flamenquitos ont tout le loisir d'observer les danseurs et danseuses, les chanteurs et guitaristes, tous nourris par cette même passion flamenca, avant de s'essayer eux-mêmes aux jeux de pieds et aux palmas(le claquement des mains), ou de saisir le compas (le rythme) lors d'ateliers spécialement pensés pour les plus jeunes jusqu'à la fin de journée, jusqu'à la dernière note. Alors, au cours d'une fin de fiesta énergique où, dans un élan spontané, les danseurs se succèdent dans un digne héritage de l'art de vivre andalou, le rideau retombe sur la rue Bernard. La fête reprend dès ce lundi soir, pour le premier 5 à 7 de la semaine... au Dépanneur Café bien entendu !
Photos: Hervé Leblay - Galerie complète ICI