Chroniques du FFLAM : avec Estudios, le festival rentre dans le vif du sujet!
Agathe Beaudouin
Mardi soir, le festival flamenco de Montréal, version 2018, est rentré dans le le vif du sujet, avec son premier show. Rendez-vous à la Sala Rossa, boulevard Saint-Laurent, aux allures, pour l'occasion, de tablao flamenco comme on les trouve en Andalousie.
Sur fond de décor rouge vif, les artistes du jour proposent au public (une centaine de personnes présentes) de pénétrer dans les coulisses d'un spectacle flamenco, et d'assister au processus de création d'une oeuvre. D'ailleurs, à leur arrivée dans la salle, les spectateurs observent l'échauffement des artistes, moment rare et choix assumé par le chorégraphe. On applaudit !
Conçu en deux parties, autour du cantaor "El Caracolillo", du guitariste Jonny Goldie "Juanito Dorado" et du percussionniste Sergio Barrenechea, les deux jeunes danseuses Josie Sinnadurai "La Galesa" et Milena Tejada débutent alors le show, immobiles, par une séquence de jeux de bras et de poignets. Puis très vite, leurs deux silhouettes, tels des pantins en action, se désarticulent pour offrir un flamenco d'une grande technique, notamment des zapateados (claquement des talons sur le sol) dont l'exécution coupe le souffle.
Dans un lexique issu de la grande tradition flamenca, de soleas en alegrias, le spectacle Estudios évoque toute la spontanéité du flamenco, mais aussi sa sincérité, laissant autant de place à la danse, qu'aux chant, qu'à la guitare et aux percus. En toute fin de spectacle, et alors que la salle se réchauffe et va a mas, Sergio Barrenechea bluffe d'ailleurs tout ce monde avec un impressionnant solo de cajon. Et sur scène, empruntant deux emblèmes des plus significatifs de l'école andalouse, la bata de cola bien apprivoisée par la danseuse et le fameux manton (châle), les dernières séquences de la soirée imposent le respect d'un travail bien maîtrisé.
Durant près de deux heures, Estudios convoque sur scène toute la tragédie mais aussi la joie du flamenco, pour une belle entrée en matière du FFLAM. Tout est dit : ce flamenco là, généreux, séduit le public d'aficionados venu à la Salla Rossa. Mardi soir, le festival flamenco de Montréal s'est laissé porter par le souffle puissant et la fougue de ces jeunes artistes talentueux, à l'avenir prometteur.
Conçu en deux parties, autour du cantaor "El Caracolillo", du guitariste Jonny Goldie "Juanito Dorado" et du percussionniste Sergio Barrenechea, les deux jeunes danseuses Josie Sinnadurai "La Galesa" et Milena Tejada débutent alors le show, immobiles, par une séquence de jeux de bras et de poignets. Puis très vite, leurs deux silhouettes, tels des pantins en action, se désarticulent pour offrir un flamenco d'une grande technique, notamment des zapateados (claquement des talons sur le sol) dont l'exécution coupe le souffle.
Dans un lexique issu de la grande tradition flamenca, de soleas en alegrias, le spectacle Estudios évoque toute la spontanéité du flamenco, mais aussi sa sincérité, laissant autant de place à la danse, qu'aux chant, qu'à la guitare et aux percus. En toute fin de spectacle, et alors que la salle se réchauffe et va a mas, Sergio Barrenechea bluffe d'ailleurs tout ce monde avec un impressionnant solo de cajon. Et sur scène, empruntant deux emblèmes des plus significatifs de l'école andalouse, la bata de cola bien apprivoisée par la danseuse et le fameux manton (châle), les dernières séquences de la soirée imposent le respect d'un travail bien maîtrisé.
Durant près de deux heures, Estudios convoque sur scène toute la tragédie mais aussi la joie du flamenco, pour une belle entrée en matière du FFLAM. Tout est dit : ce flamenco là, généreux, séduit le public d'aficionados venu à la Salla Rossa. Mardi soir, le festival flamenco de Montréal s'est laissé porter par le souffle puissant et la fougue de ces jeunes artistes talentueux, à l'avenir prometteur.