Chroniques du FFLAM : avec Juan Ogalla, une final au sommet
Agathe Beaudouin
Au terme d'une semaine de rendez-vous, le festival flamenco de Montréal, pour son dernier show, recevait samedi soir, au théâtre Outremont, Juan Ogalla. Pour l'occasion, le danseur andalou originaire de Cadix présente une version légèrement revue de sa dernière création Baila para contar, qui triomphe en Espagne.
À Montréal, accompagné des cantaors Emilio Florido et Manuel Gago, et du guitariste Eugenio Iglesias, Juan Ogalla ne fait pas dans la demi-mesure. Débutant seul sur scène, sans guitare, sans palmas, sans cante, dans un silence absolu, l'artiste démontre en quelques secondes toute sa puissance. Il se présente en digne héritier d'un flamenco à l'état pur, comme le suggèrent les enregistrements anciens (dont on imagine qu'ils pourraient être ceux de sa grand-mère) qui résonnent en début de show.
Baila Juan, présenté en deux partie, est une ode au flamenco classique, et racé. Sur scène, le danseur lancé tel un cheval au galop assume à 100% sa masculinité, en restant fidèle aux racines de son flamenco natal. Ses palos de prédilections : les farrucas, alegrias et seguiriyas, qu'il exécute sans interruption mais tout en nuance, désormais rejoint par ses complices de scène. Très à l'aise, Juan se permet d'échanger quelques notes d'humour, en duo avec Manuel Gago très inspiré, pour le plus grand plaisir du public.
Après une version franco-espagnole de La Bohème par Manuel Gago, le spectacle reprend son allure initiale : Juan Ogalla met tout son corps au service de sa discipline. Ultra rapide et très précis dans ses gestes, accompagné par une guitare pleine de sobriété mais bien présente, Juan Ogalla possède de stupéfiantes capacités pour des transitions à la fois pleine de puissance, de délicatesse et d'émotions. Il soutient des cadences infernales jusqu'à la note finale, tandis que le spectacle s'achève par les enregistrements sonores du début, comme si l'artiste voulait prouver, lui qui a dansé sur toutes les scènes du monde, qu'il était bien revenu à son flamenco fondamental. Au sommet de son art, Juan Ogalla subjugue les spectateurs.
Baila Juan, présenté en deux partie, est une ode au flamenco classique, et racé. Sur scène, le danseur lancé tel un cheval au galop assume à 100% sa masculinité, en restant fidèle aux racines de son flamenco natal. Ses palos de prédilections : les farrucas, alegrias et seguiriyas, qu'il exécute sans interruption mais tout en nuance, désormais rejoint par ses complices de scène. Très à l'aise, Juan se permet d'échanger quelques notes d'humour, en duo avec Manuel Gago très inspiré, pour le plus grand plaisir du public.
Après une version franco-espagnole de La Bohème par Manuel Gago, le spectacle reprend son allure initiale : Juan Ogalla met tout son corps au service de sa discipline. Ultra rapide et très précis dans ses gestes, accompagné par une guitare pleine de sobriété mais bien présente, Juan Ogalla possède de stupéfiantes capacités pour des transitions à la fois pleine de puissance, de délicatesse et d'émotions. Il soutient des cadences infernales jusqu'à la note finale, tandis que le spectacle s'achève par les enregistrements sonores du début, comme si l'artiste voulait prouver, lui qui a dansé sur toutes les scènes du monde, qu'il était bien revenu à son flamenco fondamental. Au sommet de son art, Juan Ogalla subjugue les spectateurs.